Résumé :
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[Résumé auteur] Cet article a été conçu pour répondre à celui de Rhiannon Corcoran, et reprend donc certaines données qu'elle a exposées dans le présent numéro. Il soulève plusieurs questions actuelles relatives aux recherches sur la théorie de l'esprit dans la schizophrénie. On peut, d'une part, constater aujourd'hui que le nombre des tâches utilisées dans ce domaine n'est pas sans poser problème, puisque l'on montre que celles-ci ne testent pas toutes les mêmes compétences, certaines, comme les tâches de fausses croyances de deuxième ordre, devenant même suspectes de n'être pas faisables. On peut, par ailleurs, se réjouir de la vitalité des recherches qu'ont généré les modèles de Frith et Hardy-Baylé, qui intègrent le déficit en théorie de l'esprit comme élément pathogénique de schizophrénie, et dont cet article confronte les différences essentielles. Enfin, cet article passe en revue les facteurs que l'on étudie comme pouvant intervenir dans l'expression clinique du déficit en théorie de l'esprit dans la schizophrénie, à savoir: la durée d'évolution de la maladie, le quotient intellectuel, le statut symptomatique, et enfin le contexte émotionnel. À ce dernier sujet, des données préliminaires sont fournies, qui montrent que la valence émotionnelle négative d'un contexte dégrade sensiblement, chez certains sujets, les performances d'attribution d'intentions à autrui.
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